Somnifères, hypnotiques

7 January 2012

Le sommeil est une phase de repos pendant laquelle se produisent plusieurs phases d'activité cérébrale, répétées de nombreuses fois, et qui peuvent être distinguées les unes des autres sur un électroencéphalogramme. Les phases de sommeil se succèdent 4 à 5 fois par nuit, chacun des cycles étant interrompu par une phase de sommeil dite REM (Rapid Eye Movements, sommeil « paradoxal » avec mouvements rapides de yeux).

Les périodes REM sont reconnaissables par un tracé EEG comparable à celui d'un état de veille, par des mouvements rapides des yeux, des rêves animés et des tressaillements occasionnels de certains muscles squelettiques, par ailleurs atones. En temps normal, une phase REM ne peut être atteinte qu'après une phase préalable NREM (No Rapid Eye Movements, sommeil orthodoxe). En cas d'interruptions fréquentes du sommeil nocturne, la proportion de sommeil paradoxal diminue. Une diminution de la durée du sommeil REM (normalement environ 25 % de la durée totale du sommeil) provoque pendant la journée une agitation et une excitabilité accrue. Dans une période de repos nocturne non perturbé, un déficit en sommeil paradoxal sera compensé pendant les nuits suivantes par un allongement du sommeil REM.

Peuvent servir de somnifère les benzodiazépines (par ex. triazolam, témazépam, clotiazépam, nitrazépam), les barbituriques (ex. hexobarbital, pentobarbital), l'hydrate de chloral, et les antihistamimques H, à action sédative. Les benzodiazépines possèdent des récepteurs spécifiques. Le site et les mécanismes d'action des barbituriques, de l'hydrate de chloral et des antihistaminiques sont peu clairs.

Selon la concentration dans le sanp les benzodiazépines et les barbituriques agiront comme des calmants et des sédatifs, les benzodiazépines étant aussi des anxiolytiques ; à plus forte concentration, ils auront une action sur le sommeil agité et finalement sur l'endormissement. A dose plus faible c'est l'action anoxiolytique de benzodiazépines qui prédomine.

Au contraire des barbituriques, les dérivés des benzodiazépines n'ont pas d'action narcotique par voie orale, ils n'inhibent pas de façon génénque l'activité du cerveau (la paralysie respiratoire est pratiquement impossible) et ils n'affectent pas les fonctions autonomes telles la pression artérielle, la fréquence cardiaque ou la température corporelle. La fenêtre thérapeutique des benzodiazépines est également nettement plus large que celle des barbituriques.

Le zolpidem (dont la structure est celle d'une imidazo-pyridme) et le zopiclone (une cyclopyrrolone) sont des hypnotiques qui en dépit de leur structure chimique distincte peuvent stimuler le récepteur des benzodiazépines.

Les barbituriques à cause de leur fenêtre thérapeutique étroite (risque d'utilisation dans des suicides) et des risques de dépendance ne sont plus utilisés comme somnifère ou seulement rarement. La dépendance peut prendre tous les signes d'une toxicomanie.

L'hydrate de chloral n'est utilisable comme hypnotique que pour de brèves périodes à cause d'une tolérance d'installation rapide.

Les antihistammiques (par ex. diphénhydramine, doxylamine) sont utilisés comme somnifère sans ordonnance, dans ce cas leurs effets secondaires servent comme action principale.